Le géant agroalimentaire Danone envisage de supprimer 1850 postes dans le monde dont 458 en France dans le cadre de son projet de réorganisation annoncé en novembre, a-t-il précisé jeudi dans un communiqué. C’est un peu moins que les “jusqu’à 2000 suppressions de postes”, dont 400 à 500 en France et principalement parmi l’encadrement, qui avaient été évoquées lors de la présentation de ce plan par l’ex-PDG Emmanuel Faber.
Le conseil d’administration, qui a évincé Emmanuel Faber mi-mars sur fond de crise de défiance d’une partie des actionnaires, n’avait pas désavoué ce plan baptisé “Local First”, qui doit accroître la rentabilité et générer des économies en supprimant des strates hiérarchiques dans le groupe de 100.000 salariés. Il doit aussi mettre fin à une structure qui faisait ressortir trois grands métiers (Produits laitiers et d’origine végétale, Nutrition spécialisée, Eaux), au profit d’une organisation par zones géographiques, afin de donner plus d’autonomie aux pays dans lesquels Danone opère.
“Local First” a commencé à être détaillé mardi et mercredi aux représentants du personnel du groupe, indique Danone France dans son communiqué, précisant que la procédure d’information-consultation “devrait s’étaler sur plusieurs mois”. Globalement, le “projet pourrait entraîner la suppression nette d’environ 1850 emplois dans le monde, dont 458 en France, en ligne avec les estimations partagées lors du lancement de l’étude en novembre”, est-il rapporté.
En France, “les discussions porteront notamment sur la mise en place d’un plan de sauvegarde de l’emploi avec une période de volontariat, dont les modalités seront à définir avec nos instances représentatives du personnel”, ajoute Danone.